David J. Azrieli a travaillé avec sa fille Danna pendant une décennie pour écrire le récit de ses expériences de guerre. C’est cette collaboration qui l’a inspiré à créer le Programme des mémoires des survivants de l’Holocauste, l’une des initiatives phares de la Fondation Azrieli. Comme il l’a fait remarquer lorsque la Fondation a lancé sa première série de livres publiés en 2007 :

« En racontant leur histoire, les auteurs ont pu se libérer. Pendant de longues années, nous n’en avons pas parlé, même une fois devenus citoyens de sociétés libres. Aujourd’hui, alors qu’enfin nous écrivons sur les expériences qui furent les nôtres durant cette période sombre de l’Histoire, conscients que nos récits seront lus et qu’ils nous survivront, il nous est possible de nous sentir complètement libérés. Ces documents historiques uniques aident à donner un visage aux disparus et permettent au lecteur de mesurer, récit après récit, l’énormité de ce qui est arrivé à six millions de Juifs. »

Alors que le Programme des mémoires de survivants de l’Holocauste s’apprête à célébrer son 18e anniversaire, ayant publié de nombreux récits de survivants, son équipe ne cesse de concevoir des manières novatrices de partager ces témoignages aux quatre coins du globe, que ce soit en salle de classe, dans des amphithéâtres universitaires ou à domicile.

La publication demeure au cœur du Programme, avec 122 récits publiés jusqu’à présent, et des nouveaux publiés chaque année. Ce printemps, l’équipe a publié A Light in the Clouds, les mémoires de Margalith Esterhuizen. Lors de ce premier lancement présentiel depuis le début de la pandémie, plus de 60 personnes se sont réunies à l’extérieur pour honorer et célébrer Margalith, aujourd’hui âgée de 95 ans. Cet événement a connu un franc succès, permettant d’amasser 1 000 $ pour le centre de soins Bethell Hospice, une organisation qui revêt une importance particulière pour l’autrice.

La publication des mémoires a servi de catalyseur aux initiatives du Programme en matière d’éducation. Rien qu’au cours de la dernière année, le Programme a lancé deux importantes ressources pédagogiques : le programme d’éducation Un si grand péril, et un guide pédagogique intitulé Premiers repères. La première de ces ressources est conçue comme complément à l’anthologie intitulée  qui explore notamment la désignation de Juste parmi les nations, employée par Yad Vashem. Quant à la seconde ressource, elle constitue un guide unique en son genre, conçu pour aider les éducateurs à enseigner l’histoire de l’Holocauste. Ces deux ressources sont actuellement utilisées par des enseignants à travers le Canada. En plus de ses ressources pédagogiques, le Programme offre un soutien et des possibilités de développement professionnel aux enseignants de tout le pays.

Le Programme offre également des ressources pour les enseignants de niveau postsecondaire. Avec la publication de son tout premier catalogue académique, les instructeurs et les professeurs disposent désormais d’une ressource détaillée leur permettant de choisir judicieusement et d’utiliser correctement les mémoires, en fonction du niveau et des besoins de leurs élèves.

Un des ouvrages figurant au catalogue, Les mots enfouis : Le Journal de Molly Applebaum, a remporté le prix Wolfe Chair Holocaust Studies Student Impact plus tôt cette année.

Ayant partagé des récits de survivants depuis près de 18 ans, le Programme des mémoires continue de regarder toujours plus loin, et de chercher de nouveaux moyens de faire vivre ces récits et de se préparer pour un avenir où les survivants ne seront plus parmi nous pour témoigner de leur expérience.

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