À la fin des années 1990, à Montréal, le Musée McCord, maintenant le Musée McCord Stewart a créé un site Web réunissant des objets et des images tirées de sa collection, accompagnée d’une base de données consultable. Le Musée, dont la vocation est de raconter l’histoire de la ville et des communautés qui la composent, fut l’un des premiers musées au Canada à prendre le virage numérique. Mais au cours des dernières décennies, ce site Web est devenu obsolète.

Lorsque la pandémie de la COVID-19 a obligé le Musée à fermer temporairement son emplacement principal et de fermer définitivement un second emplacement, la direction de l’organisation savait qu’il était temps d’accélérer sa transformation numérique. Grâce à un don de 500 000 $ échelonné sur deux ans de la Fondation Azrieli, le musée a été en mesure d’aller au-delà des visites virtuelles guidées, des conférences interactives et des ateliers en ligne.

En mai 2022, dans le cadre des célébrations marquant son centenaire, le Musée McCord Stewart a lancé une nouvelle plateforme en ligne, permettant au public d’accéder à plus de 140 000 objets, photos et documents d’archive de ses collections, y compris une importante collection liée aux cultures autochtones et des photos historiques à haute résolution que le public peut télécharger et utiliser gratuitement.

« Nous éliminons les obstacles et donnons accès à nos collections au monde entier », explique Christian Vachon, chef de la gestion des collections et conservateur de l’art documentaire. « Ce projet vise à démocratiser notre collection. Tout peut être consulté du bout des doigts. »

Crédit : Guillaume et Julien Coudray, Globe céleste, 1533. 1980.47, Musée McCord Stewart

Les visiteurs occasionnels, les étudiants et les universitaires effectuant des recherches peuvent maintenant voir les objets et les images qui étaient exposées, ainsi que bien d’autres qui étaient entreposées en sous-sol, et des milliers d’autres objets viendront s’y ajouter dans les années à venir. Cela permettra de préserver des artéfacts délicats en évitant les risques découlant de leur manipulation et leur déplacement. En plus, cela signifie que n’importe qui, où qu’il ou elle se trouve, pourra avoir accès au passé collectif de Montréal.

« C’est un cadeau que nous faisons au public », explique Vachon. « Cette histoire lui appartient. »

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