« Je m’inquiète de la manière dont je vais élever mon bébé, mais puisque je peux parler à ma visiteuse, je sais que je vais l’élever de la meilleure manière possible. »

Constituant le segment le plus jeune de notre population et celui dont la croissance est la plus rapide, les enfants et les jeunes autochtones représentent l’avenir du Canada.
Mue par la conviction que chacun d’entre nous devrait avoir la possibilité de réaliser son plein potentiel, et reconnaissant la complexité de la situation de l’éducation chez les enfants et les jeunes autochtones au Canada, la Fondation Azrieli est fière d’appuyer le programme La Petite Enfance (PE) de l’Initiative de la Famille Martin (IFM).
Dirigé par le très honorable Paul Martin, ancien premier ministre du Canada, ce programme révolutionnaire est ancré dans la reconnaissance d’un fait fondamental : que l’avenir de toute société dépend de sa capacité à favoriser le développement sain de sa prochaine génération de citoyens.
Des décennies de recherche ont permis d’établir que les premières années de la vie revêtent une importance fondamentale, car elles préparent le terrain pour presque tous les résultats futurs en matière d’apprentissage, de comportement et de santé.
De la naissance à l’âge de trois ans, le cerveau d’un enfant établit plus d’un million de connexions neurales par seconde. Cette étape critique de la vie présente d’innombrables opportunités, mais il s’agit aussi d’une période comportant des risques importants, puisque les expériences négatives peuvent avoir une incidence considérable sur les trajectoires du développement et ce, jusqu’à l’âge adulte.
Le modèle du programme La Petite Enfance a été conçu de manière à pouvoir s’adapter aux besoin de chaque communauté, à répondre à des contextes culturels précis, et à œuvrer de concert avec de solides programmes déjà en place. Le contentu, la mise en œuvre et l’évaluation du modèle de ce programme sont ancrés dans la culture autochtone et le vécu des enfants et des familles qu’il dessert, et vise les résultats suivants :
- favoriser une grossesse saine et le bien-être de la mère;
- améliorer le développement langagier et la maturité scolaire des enfants;
- offrir des occasions d’apprentissage ludiques;
- cultiver la fierté des enfants envers leur identité et leur culture;
- consolider les capacités parentales et le bien-être de la famille.
Le modèle du programme appuie toutes les facettes de l’enfance dans le contexte familial, en ciblant les facteurs sociaux pouvant avoir une incidence sur le bien-être global, qu’il s’agisse de l’apprentissage précoce, de la santé ou des services sociaux.
Les communautés autochtones participent directement à la création et à la mise en œuvre du programme, l’IFM s’impliquant auprès des communautés uniquement si ces dernières en font la demande. Le programme a été mis à l’essai en partenariat avec la nation crie d’Ermineskin et son autorité sanitaire, Maskwacis Health Services. Compte tenu du succès phénoménal du programme, celui-ci n’a pas tadé à être offert à plus de communautés que prévu.
La première étape du modèle est un programme à domicile, qui débute avant la naissance et se poursuit pendant les deux premières années de la vie. Les visiteuses sont issues de la communauté, et plusieurs sont elles-mêmes des mères. Elles sont jumelées à de nouveaux parents et leurs familles pour les aider à cheminer dans le cadre de leur domicile. En plus des visites individuelles, des rencontres hebdomadaires en groupe sont axées sur la culture autochtone, ce qui permet aux aidants de participer à l’apprentissage précoce de l’enfant.
En plus des visites à domicile et des rencontres en groupe, le programme vise à accroître le recours et l’accès aux services existants, tels que l’éducation, l’emploi et le logement.
La deuxième étape du modèle du programme vise à coordonner les services à la petite enfance qui existent déjà et le programme La Petite Enfance, afin d’assurer un continuum des soins qui commence avant la naissance et se poursuit jusqu’à ce que l’enfant commence l’école, à l’âge de quatre ans.
Des évaluations récentes du programme La Petit Enfance indiquent que celui-ci a une incidence positive sur la vie des enfants et de leurs familles. Les données quantitatives et qualitatives fournies par le personnel et les participants témoignent éloquemment de la qualité des processus et des résultats en matière de renforcement de relations et de participation, d’amélioration de la santé et du bien-être, de soutien apporté aux compétences et aux pratiques parentales, de consolidation des familles, et de renforcement des capacités. Le programme constitue un cadre qui offre sécurité et soutien aux participants, y compris les conjoints et les enfants.
Quotidiennement, les visiteuses font comprendre aux familles qu’elles ne sont pas seules, qu’elles ont le droit inhérent de prendre soin de leurs enfants, et qu’elles peuvent obtenir de l’appui pour miser sur les forces dont elles disposent déjà pour favoriser le bon développement de leurs enfants. Ce message de force et de débrouillardise rayonne déjà auprès de l’ensemble des communautés autochtones et à travers le pays.

« Ma visiteuse est là pour me rappeler que je fais du bon travail, même quand j’ai le sentiment que ce n’est pas le cas. »

