Établir un rapport avec les élèves quand ils en ont le plus besoin

Teach for Canada/Enseigner pour le Canada
La situation de l’éducation des jeunes autochtones au Canada est dramatique : en effet, seulement 48 % des jeunes vivant sur les réserves et 75 % de ceux qui vivent en dehors des réserves terminent leurs études secondaires.
Lancé en 2015, Teach for Canada/Enseigner pour le Canada croit que « le bon type d’enseignant » peut combler le fossé en matière d’éducation au sein des collectivités autochtones éloignées. L’organisme travaille avec les communautés afin de recruter, préparer et appuyer les enseignants.
Teach for Canada/Enseigner pour le Canada embauche des enseignants pleinement qualifiés et leur offre du soutien continu par le biais des pairs, des professionnels, de la communauté et des contacts personnels.
Leur modèle assure l’autonomie et tient compte des avis des communautés avec lesquelles ils établissent des partenariats. Alors que Teach for Canada/Enseigner pour le Canada effectue les entretiens et la présélection des professeurs recrutés, chaque communauté choisit les professeurs avec qui elles veulent travailler parmi la liste de candidats présélectionnés.
Les professeurs participent à un programme estival de perfectionnement d’une durée de trois semaines, sous la direction de leaders autochtones et d’éducateurs chevronnés qui connaissent la réalité du Nord.
Tous les enseignants inscrits au programme sont jumelés à des mentors et des pairs qui les soutiennent, avec lesquels ils ont des réunions régulières via téléphone et vidéoconférence.
Teach for Canada/Enseigner pour le Canada appuie actuellement 75 enseignants au sein de 18 communautés des Premières Nations dans le Nord de l’Ontario.

La gestionnaire des bourses de la Fondation Azrieli, Emmanuelle Fontaine, s’est rendue à une séance de formation estivale à Thunder Bay :
« J’étais ravie d’être invitée à assister à certaines des séances de formation. Celles-ci portaient sur l’apprentissage pratique des récits collectifs, des cultures, des langues, des traditions et des valeurs des communautés des Premières Nations. Il y avait aussi des leçons sur l’éducation adaptée à la culture, l’éducation spéciale, le professionnalisme, la santé mentale et le bien-être.
J’ai été très émue par l’exercice de la couverture, un atelier explorant la relation entre les Autochtones et les non-Autochtones au Canada. Chacun était invité à poser les pieds sur des couvertures représentant les territoires autochtones avant l’arrivée des Européens. Nous avons assumé le rôle des peuples autochtones et inuits alors que l’histoire — traités, colonisation, pensionnats autochtones, résistance — se déployait sous nos pieds.
L’exercice de la couverture était suivi d’un cercle de partage émouvant, où chaque membre de notre groupe de 70 personnes a parlé à tour de rôle de ce que nous venions de vivre. La discussion était animée par un survivant des pensionnats autochtones qui nous a fait part de son histoire et nous a offert son soutien durant les moments les plus déchirants.
Les recherches ont démontré que la présence d’un enseignant efficace constitue le facteur le plus important pour assurer la réussite scolaire. Teach for Canada/Enseigner pour le Canada aide les enseignants à réussir afin que leurs élèves réussissent à leur tour. Le programme a déjà donné lieu à des améliorations dans les communautés du Nord. Dans la plupart des écoles, le taux de fréquentation scolaire avant la venue de Teach for Canada/Enseigner pour le Canada était de moins de 50 %. Depuis, ces écoles ont connu une augmentation de 35 %. Le taux de maintien en fonction des enseignants a aussi augmenté : sur un an, ce taux dépasse 90 % pour les professeurs affiliés à Teach for Canada/Enseigner pour le Canada, tandis que la moyenne dans les écoles des Premières Nations est de moins de 40 %.
La persévérance scolaire est au cœur de la mission de la Fondation Azrieli, et les succès déjà connus sont très prometteurs et encourageants. »


L’Institut Azrieli pour l’autonomie par l’éducation
Il y a plusieurs années, on a demandé à David Azrieli d’appuyer un programme visant à encourager les décrocheurs au niveau secondaire à retourner aux études. Il a contribué à ce projet, mais en effectuant des recherches sur les raisons du décrochage scolaire, il a réalisé que de nombreux élèves éprouvent une désaffection pour l’école bien avant de décrocher. En 2002 est né l’Institut Azrieli pour l’autonomie par l’éducation, dont l’approche novatrice visait à intervenir auprès des élèves à un plus jeune âge, afin de s’assurer qu’ils poursuivent leur scolarité.
Le programme offre du soutien pédagogique, enseigne des compétences de développement social ainsi que des séminaires pour améliorer les modes de communication entre les jeunes et leurs parents. Ses opérations couvrent les villes et les communautés israéliennes défavorisées sur le plan socio-économique.
En 2018, la Fondation Azrieli et les écoles Darca se sont associées pour offrir du soutien à des milliers d’élèves appartenant à différentes communautés.
L’Institut Azrieli pour l’autonomie par l’éducation est maintenant géré par le réseau Darca. Les directeurs des écoles Darca apprennent la méthode d’autonomisation Azrieli, et les élèves bénéficient des occasions offertes par ce programme.
Ce système de soutien holistique et efficace offre aux élèves issus de la périphérie géosociale d’Israël les outils dont ils ont besoin pour apprendre et réussir.


Passeport pour ma réussite
Depuis 2001, Passeport pour ma réussite aide les jeunes appartenant à des communautés à faible revenu à terminer leurs études secondaires et à effectuer la transition vers les études supérieures, une formation professionnelle ou le marché du travail. On estime que 40 000 jeunes Canadiens du secondaire décrochent chaque année. Passeport s’est donné pour but de rejoindre 20 000 jeunes d’ici dix ans.
Cette organisation primée pour son travail amenuise les obstacles qui rendent difficile l’obtention d’un diplôme d’études secondaires, et se concentre sur le potentiel d’un avenir prometteur en offrant du leadership, de l’expertise ainsi que des programmes ancrés dans la communauté, afin de réduire les taux de décrochage.
Lancé en 2001 à Regent Park (Toronto) pour s’attaquer au problème du taux d’obtention de diplômes d’études secondaires dans cette communauté, le programme a connu un tel succès qu’il a incité Passeport à reproduire le modèle dans d’autres communautés. Aujourd’hui, il aide 5300 jeunes à l’échelle du Canada.
Passeport a amélioré les taux de diplomation moyen de 85 % au sein des communautés qu’il dessert. Plus de 73 % des élèves qui obtiennent leur diplôme d’études secondaires en suivant un des programmes Passeport entreprennent ensuite des études ou une formation postsecondaires.

Fusion Jeunesse : l’apprentissage expérientiel à son meilleur
L’idée était simple : embaucher des étudiants de premier cycle ainsi que de récents diplômés de programmes universitaires, et les mettre en lien avec des écoles secondaires où le taux de décrochage est élevé, afin de mettre sur pied des projets visant à motiver les élèves à rester à l’école, consolider l’esprit de corps et inculquer aux élèves un sentiment d’appartenance.
Fusion Jeunesse est un modèle d’échange mutuellement bénéfique. Les élèves d’écoles défavorisées se voient offrir la chance de participer à des activités stimulantes comme la robotique, la création de jeux vidéo et l’entreprenariat; quant aux étudiants de premier cycle et aux récents diplômés, ils bénéficient d’une expérience réelle, en rapport avec leurs aspirations professionnelles dans le cadre de leurs études universitaires.
