Lorsque Lena reçoit un appel téléphonique l’informant d’une autre urgence médicale concernant un être cher, elle s’arrête, respire profondément, se concentre et détend son esprit.
« Ça me permet de réagir calmement », dit-elle. « Je me demande : “Voici ce qui est arrivé, qu’est-ce que je dois faire maintenant ?” Je m’efforce de contrôler mes pensées avant qu’elles ne me
submergent. »
À l’hiver 2022, elle s’est inscrite à un cours de pleine conscience pour les aidants, un programme d’une durée de six semaines, financé par le Centre canadien d’excellence pour les aidants.
« J’avais déjà suivi des cours de pleine conscience par le passé, mais cette fois, je cherchais quelque chose d’axé sur les aidants auprès d’une personne ayant une déficience », explique Orlena.
Aujourd’hui, elle coanime le programme de pleine conscience avec Sue Hutton, offert au Centre Azrieli sur les troubles du développement du cerveau et les maladies mentales des adultes au sein du Centre de toxicomanie et de santé mentale (CAMH).
« Les aidants nous confient qu’ils sont épuisés de devoir constamment plaider, faire tomber des barrières et obtenir des ressources pour les gens dont ils s’occupent », dit Hutton. « Ils ont rarement l’occasion de faire une pause pour prendre soin d’eux-mêmes. »
C’est exactement l’objectif souhaité. Chaque programme offre des séances hebdomadaires en groupe, en plus de ressources en ligne, de méditations guidées et de listes d’écoute pour la pleine conscience.
« Ce que nous avons fait, c’est adapter la pleine conscience à l’intention des aidants, en nous basant sur nos recherches au Centre Azrieli, pour ensuite l’adapter aux besoins des fournisseurs de soins », explique Hutton, qui détient 30 ans d’expérience en pleine conscience.
Jusqu’à présent, plus de 400 personnes de différentes provinces se sont inscrites à l’un des programmes de pleine conscience offerts gratuitement.
« Émergeant de la pandémie, les gens du secteur des services aux personnes ayant des déficiences sont presque à bout, et font état de niveaux de détresse très élevés », souligne Hutton. « En leur proposant ces groupes, nous pouvons renforcer et cultiver le mieux-être, ce qui a ensuite pour effet d’améliorer le soutien offert aux personnes ayant des déficiences. »
