Les bibliothèques publiques changent. Nous sommes loin de l’époque des espaces sombres, cernés d’étagères débordant de livres, où il ne fallait pas hausser la voix au-delà du murmure. Les bibliothèques d’aujourd’hui ressemblent davantage à des centres communautaires où les gens peuvent trouver les ressources dont ils ont besoin.
Prenez l’exemple de la Bibliothèque publique de Toronto (TPL), qui offre une foule de programmes à l’intention des résidents de la ville la plus diversifiée du monde. Deux de ces extraordinaires initiatives – Community Librarian for Newcomers (bibliothécaire communautaire pour les nouveaux arrivants) et Career Coaches in Residence (mentors professionnels en résidence) – reçoivent le soutien de la Fondation Azrieli pour faciliter ces types de transition.
Alors qu’un nombre croissant de réfugiés et de migrants s’établissent à Toronto, les bibliothèques constituent une ressource critique durant la période d’ajustement à la vie dans une nouvelle ville.
« Parfois, les nouveaux arrivants viennent de pays où une bibliothèque publique représente quelque chose d’inconnu; parfois, ils considèrent toute organisation gouvernementale avec scepticisme », explique Amanda French, gestionnaire du développement social à TPL.
S’aventurant au-delà des murs de la bibliothèque, le nouveau bibliothécaire communautaire pour les nouveaux arrivants de la TPL sera affecté à diverses agences basées dans la communauté. De là, cette personne se présentera aux nouveaux arrivants pour évaluer leurs besoins, qu’il s’agisse de formation professionnelle ou de questions liées aux soins de santé et leur offrira les programmes dont ils ont besoin, ou les orientera vers d’autres organisations.
« La prestation de services au coeur de la communauté est une façon d’éliminer les barrières et de rapprocher les nouveaux arrivants des ressources », explique French.
Au sein du programme de mentors en résidence, Kadine Cooper s’efforce d’établir le contact avec des gens, et notamment de jeunes adultes âgés de 18 à 29 ans qui appartiennent à des groupes vulnérables, et qui souhaitent intégrer ou réintégrer le marché du travail.
« C’est très gratifiant de pouvoir partager quelque chose qui facilite leur quête d’emploi, leur donne un regain de confiance ou simplement le sentiment d’être vus et entendus », dit Cooper, qui fait partie de l’équipe de mentors qui appuient et encadrent les participants pour les aider à atteindre leurs objectifs professionnels.
« Les mentors professionnels comme Kadine facilitent l’accès des jeunes adultes aux compétences et aux connaissances qu’il leur faut pour réussir dans le marché du travail d’aujourd’hui », ajoute Lisa Heggum, gestionnaire des services à la jeunesse à TPL. « Et des bailleurs de fonds comme la Fondation Azrieli offrent à ces personnes l’occasion d’améliorer leur vie. »
