Malka Pischanitskaya dépeint une communauté juive ukrainienne florissante avant la guerre et décrit les exécutions massives par balles qui ont eu lieu dans la région.
Conformément à l’engagement pris par la Colombie-Britannique de lutter contre l’antisémitisme en rendant obligatoire l’enseignement relatif à l’Holocauste, les élèves du secondaire disposent désormais de preuves documentaires supplémentaires pour mieux comprendre les événements de la Seconde Guerre mondiale. Un nouveau mémoire à la première personne, A Mother to My Mother, de Malka Pischanitskaya, résidente de Vancouver, a été publié lors d’un événement organisé le 2 juin en présence de l’autrice, âgée de 93 ans.
Le mémoire met en lumière une société juive perdue qui prospérait dans les shtetls (petits villages) ukrainiens avant l’invasion nazie de 1941, et décrit les exécutions massives par balles qui ont eu lieu dans la région. L’autrice, qui avait 10 ans à l’époque, a survécu aux côtés de sa mère grâce à sa seule volonté et à son intelligence. L’événement comprenait également une projection de tableaux créés par Pischanitskaya et actualisés par les artistes visuels qu’elle a engagées.
Depuis son arrivée au Canada en 1975, Pischanitskaya prône l’éducation comme moyen de mettre fin à la souffrance humaine. Avec la montée de l’antisémitisme et de la désinformation sur l’Holocauste au Canada, son message arrive à point nommé.
Le premier ministre de la Colombie-Britannique, David Eby, a déclaré, à propos des projets de la province visant à rendre obligatoire l’enseignement de l’Holocauste pour les élèves de 10e année à partir de l’année scolaire 2025/26, que « la lutte contre la haine commence par l’apprentissage des aspects les plus sombres de notre histoire, afin que les mêmes horreurs ne se répètent jamais ».
Le travail du Vancouver Holocaust Education Centre (VHEC) sert à préserver chaque histoire de survivant en tant que témoin oculaire des crimes indéniables commis par les nazis. « En tant qu’éducatrice spécialisée dans l’Holocauste, je suis parfaitement consciente que chaque récit de survivant, comme celui de Malka, est unique, qu’il apporte un éclairage inestimable sur des événements qui défient l’imagination et qu’il constitue un point d’entrée tangible et humain dans l’histoire », déclare Nina Krieger, directrice générale du VHEC et coorganisatrice de l’événement du 2 juin.
A Mother to my Mother est publié par la Fondation Azrieli dans le cadre de son Programme des mémoires de survivants de l’Holocauste. La Fondation met gratuitement son catalogue de 127 mémoires à la disposition des établissements d’enseignement au Canada afin d’enseigner l’Holocauste aux générations actuelles et futures.
« Avec la moitié des provinces canadiennes ayant choisi d’inclure davantage d’enseignement sur l’Holocauste dans leurs programmes scolaires, il est plus important que jamais que nos mémoires et nos ressources pédagogiques soutiennent les enseignants », déclare Jody Spiegel, directrice du Programme des mémoires de survivants de l’Holocauste.
