Naomi Azrieli s’exprime lors d’une table ronde organisée par la Fondation Simons sur la nécessité d’investir dans les sciences à des fins philanthropiques

Le 27 juin 2025, Naomi Azrieli et Mira Puri, responsable des initiatives scientifiques, ont assisté à l’hommage rendu par la Fondation Simons à feu Jim Simons, à New York. Jim Simons était un mathématicien et philanthrope légendaire qui a créé la Fondation Simons en 1994 afin de faire progresser la recherche en sciences fondamentales et en mathématiques.

Le symposium était organisé par Marilyn, l’épouse de Jim, cofondatrice et présidente du conseil d’administration de la Fondation Simons, et a réuni des dirigeants de la Fondation venus des quatre coins des États-Unis, ainsi que des responsables de plusieurs établissements universitaires, des scientifiques et d’autres invités.

Parmi les conférenciers invités figuraient Cori Bargmann, professeure Torsten N. Wiesel et vice-présidente des affaires académiques à l’Université Rockefeller, et Jennifer Doudna, titulaire de la chaire Li Ka Shing en sciences biomédicales et de la santé et professeure de biochimie, de biophysique et de biologie structurale à l’Université de Californie à Berkeley. Jennifer Doudna, lauréate du prix Nobel de chimie, est également le sujet du livre acclamé de Walter Isaacson, The Code Breaker.

Naomi a été invitée à participer à une table ronde, animée par France Cordova, présidente de la Science Philanthropy Alliance, sur « La nécessité d’investissements philanthropiques privés dans la recherche fondamentale », aux côtés de Heather Templeton Dill, présidente de la Fondation John Templeton.

La Fondation Templeton finance principalement des projets de recherche scientifique fondamentale, ainsi que des domaines interdisciplinaires et exploratoires. À ce jour (depuis 1987), le montant total de ses dons s’élève à environ 2,4 milliards de dollars et elle finance depuis longtemps des universités et des groupes de réflexion au Canada.

Les participants ont été interrogés sur les raisons pour lesquelles leurs fondations ont choisi les sciences comme domaine d’intervention, sur la manière dont la philanthropie peut contribuer à uniformiser les règles du jeu et offrir davantage de possibilités dans le domaine scientifique, et sur la manière de rester fidèles à la mission de leur organisation, même dans un monde en mutation.

Naomi a souligné l’engagement de la Fondation Azrieli à financer la recherche fondamentale dans le domaine des troubles neurodéveloppementaux comme un « investissement essentiel dans l’innovation et les traitements futurs », et a fait remarquer que les investissements philanthropiques contribuent à garantir une vision à long terme qui dépasse les cycles de subventions scientifiques habituels. Elle a également mentionné l’importance d’une « approche centrée sur la personne et la famille pour évaluer l’impact », qui se situe souvent en dehors des mesures du succès en milieu universitaire, et pourquoi il est essentiel de laisser place à la créativité et à la curiosité dans la recherche.

« Comment garantirons-nous la flexibilité nécessaire pour faire de la place pour l’innovation? », a-t-elle demandé. « Nous examinons chaque occasion qui se présente en fonction de son mérite, afin de pouvoir formuler quelque chose de créatif et d’avant-gardiste. »

Naomi a souligné l’importance de rester fidèle à la mission, à la vision et aux valeurs d’une organisation qui existe depuis longtemps, même si les temps changent et évoluent, mais aussi d’être suffisamment flexible pour s’adapter lorsque les circonstances l’exigent. Elle a souligné à quel point le soutien à la recherche scientifique et à l’innovation a été essentiel pour remplir la mission de la Fondation Azrieli, qui consiste à améliorer la vie des générations actuelles et futures.

« Toutes les avancées technologiques majeures qui ont eu une influence positive sur notre économie, notre société et notre vie telle que nous la connaissons trouvent leur origine dans les sciences », a déclaré Naomi. « Tout y est lié, donc lorsque nous la soutenons et la nourrissons, nous pouvons être assurés de voir les progrès que nous savons possibles. »