Quand elle était élève, Elsa Thon, une survivante de l’Holocauste, n’aimait pas les mathématiques. Elle n’avait aucun mal à mémoriser des chansons et des poèmes, mais dès qu’on ajoutait des chiffres à l’équation, la mémorisation devenait ardue.
Chaque jour, Elsa avait la même conversation avec son père : elle lui faisait part de ses difficultés avec cette matière, et il répondait par un sourire, l’assurant qu’elle pourrait réussir en mathématiques si elle le voulait.
C’est une histoire qui sera familière à de nombreux enfants qui éprouvent actuellement des défis à l’école. Ce lien est un des thèmes d’Éducation perturbée, une nouvelle exposition du Programme des mémoires de survivants de l’Holocauste de la Fondation Azrieli.
Lancé en janvier 2023, Éducation perturbée est une exposition numérique gratuite qui se penche sur le rôle de l’éducation (ou du manque d’éducation) dans la vie des enfants d’âge scolaire
durant l’Holocauste. On y brosse une image saisissante de la vie avant, pendant et après l’Holocauste, tout en explorant l’impact de l’interruption de la scolarité chez ces enfants.
L’exposition, qui peut être consultée par des apprenants de tout âge, est répartie en quatre sections. Alors que les élèves la parcourent, ils tissent des liens avec les survivants au gré de leurs récits, racontés au moyen d’extraordinaires témoignages audio et vidéo, d’extraits de mémoires et d’artéfacts. L’exposition aide les élèves à mieux comprendre l’Holocauste grâce aux récits racontés à la première personne et publiés par le Programme des mémoires de survivants de l’Holocauste.
« Éducation perturbée constitue une porte d’entrée pertinente et accessible pour ceux qui découvrent l’Holocauste, en plus d’offrir des perspectives essentielles sur l’importance de l’accès à l’éducation », explique Michelle Sadowski, éducatrice du Programme des mémoires. « Nous savons que les jeunes élèves, tout particulièrement, ont beaucoup à tirer de ces témoignages à la première personne, qui leur permettent d’explorer des récits de résilience et de contrer la désinformation, tout en développant une compréhension plus approfondie de l’Holocauste et de ses survivants. »
