Nouvelle musique juive Vol. 3 – Les Prix Azrieli de musique

28 septembre 2021

Les œuvres des lauréats des Prix Azrieli de musique 2020 en première mondiale

Nouvelle musique juive, Vol. 3 – Les Prix Azrieli de musiqueMontréal, 28 septembre 2021 – La Fondation Azrieli et Analekta lancent l’album Nouvelle musique juive Vol. 3 – Les Prix Azrieli de musique le 1er octobre 2021, mettant en vedette les enregistrements en première mondiale des œuvres composées par les lauréats des Prix Azrieli de musique (PAM).

On retrouve sur cet album : Keiko Devaux (Commande Azrieli de musique canadienne), Yotam Haber (Commande Azrieli de musique juive) et Yitzhak Yedid (Prix Azrieli pour la musique juive); Le Nouvel Ensemble Moderne (NEM), sous la direction de Lorraine Vaillancourt, donne naissance aux trois œuvres fascinantes. La mezzo-soprano Krisztina Szabó se joint à l’ensemble pour l’œuvre de Yotam Haber, Estro Poetico-armonico III. Également sur cet album, l’arrangement de l’œuvre Dissidence, du célèbre compositeur canadien Pierre Mercure, créé par Jonathan Monro pour le NEM et la soprano Sharon Azrieli, qui se joint à l’ensemble.

Cet album est partie intégrante du prix décerné à chaque lauréat du PAM, qui comprend aussi une récompense de 50 000 $ CAD, un gala en première mondiale ainsi que deux performances subséquentes à l’international – une valeur totale de 200 000 $ CAD. Créés en 2014, les Prix Azrieli de musique (PAM) concrétisent une conviction profonde de la Fondation Azrieli : celle que la musique et les arts constituent des activités humaines essentielles qui nous permettent d’exprimer notre créativité, de développer notre compréhension du monde et de favoriser les échanges culturels positifs.

L’album Nouvelle musique juive Vol. 3 – Les Prix Azrieli de musique débute avec l’œuvre de Yitzhak Yedid, Kadosh Kadosh and Cursed. Yitzhak Yedid explique que : « Kadosh Kadosh and Cursed est inspiré par le mont du Temple, à Jérusalem, un lieu saint, mais conflictuel, que les musulmans aussi bien que les Juifs tiennent pour sacré. L’œuvre, en deux parties, est composée de 24 tableaux musicaux qui font le pont entre les diverses approches de la composition issues de deux traditions musicales distantes et opposées : la musique savante arabe et les piyyutim de la tradition mizrahi (chants liturgiques et paraliturgiques ornementés de la tradition juive, influencés par la musique arabe), d’une part, et les traditions européennes, la musique d’avant-garde et l’improvisation, d’autre part. »

L’œuvre suivante, Estro Poetico-armonico III, écrite par Yotam Haber pour mezzo-soprano et orchestre de chambre est la troisième d’une série. M. Haber poursuit l’exploration approfondie de la musique de la communauté juive de Rome, tel que découvert grâce aux enregistrements d’archive de l’ethnomusicologue Leo Levi. Il emploie ces enregistrements de cantillations traditionnelles et de textes liturgiques conjointement à – ou en opposition à – des textes de quatre poètes israéliens modernes (Ory Bernstein, Eli Eliahu, Israel Bar Kohav et Aharon Shabtai) qui se penchent sur la vie contemporaine en Israël tout en appréhendant l’histoire du pays.

Pour terminer la série d’œuvres primées des PAM, l’œuvre de Keiko Devaux, Arras – un terme désignant une tapisserie richement tissée – est décrite comme un kaléidoscope d’influences englobant plusieurs générations, cultures et genres musicaux, dans le cadre des histoires sonores de Keiko Devaux et de celles de sa famille. Elle puise son inspiration d’une foule de matériaux représentant les professions exercées de chaque côté de son arbre généalogique (le son du vent à travers les champs symbolisant l’agriculture, et celui d’un métier à tisser mécanique évoquant le tissage), les environnements naturels où a vécu sa famille (y compris des modes de comportement animal comme ceux des étourneaux et des lucioles), ainsi que les traditions musicales tant religieuses (le plain-chant et les chants bouddhistes) que vernaculaires (chanson française et musique populaire américano-japonaise) par le biais desquelles les membres de sa famille exprimaient leur identité.

En complément aux trois œuvres gagnantes des PAM, l’œuvre du compositeur canadien Pierre Mercure, Dissidence, arrangée pour soprano et 14 musiciens par Jonathan Monro. Considérant son arrangement pour le NEM, Jonathan Monro a déclaré : « De la fougue contrôlée de Les lions jaunes à la solitude de Psaume en passant par l’extase de Le cri de joie, chacune de ces compositions est un voyage personnel; je ne peux qu’espérer que chaque détail de mes orchestrations soit tout aussi personnel. »

Au sujet de Keiko Devaux, lauréate de la Commande Azrieli de musique canadienne 2020

Établie à Montréal, Keiko Devaux compose des œuvres pour divers ensembles et collabore avec des chorégraphes et des cinéastes. Ses compositions visent à traduire des expériences en musique par le biais de l’interprétation de formes et de motifs extramusicaux. Elle détient une maîtrise en composition instrumentale de l’Université de Montréal et termine actuellement un doctorat en composition sous la direction d’Ana Sokolović et de Pierre Michaud. Elle est lauréate de nombreux prix et distinctions, y compris le Prix Jan V. Matejcek (2019) de la Fondation SOCAN, ainsi que les prix du public et du jury de l’édition 2017 du Concours Accès Arkea. De 2016 à 2018, elle a été compositrice en résidence au Nouvel Ensemble Moderne et est actuellement compositrice en résidence Carrefour à l’Orchestre du Centre national des arts.

Au sujet de Yotam Haber, lauréat de la Commande Azrieli de musique juive 2020

Yotam Haber est né aux Pays-Bas et a grandi en Israël, au Nigeria ainsi qu’à Milwaukee. Il est lauréat de nombreux prix, résidences et commandes prestigieux, et ses compositions sont fréquemment jouées par les plus importants ensembles de nouvelle musique du monde. M. Haber est professeur agrégé au Conservatoire de l’Université de Missouri-Kansas City et directeur artistique émérite de MATA, l’organisation sans but lucratif créée par Philip Glass qui, depuis 1996, commande et présente de nouvelles œuvres de jeunes compositeurs des quatre coins du monde.

Au sujet de Yitzhak Yedid, lauréat du Prix Azrieli pour la musique juive en 2020

Récipiendaire de nombreux prix, Yitzhak Yedid marie la musique de ses ancêtres juifs d’origines syrienne et irakienne à la musique savante occidentale. Adoptant une approche éclectique, multiculturelle et hautement personnelle, il combine le jazz et les chants sacrés de la tradition juive à des techniques européennes classiques et d’avant-garde. En alliant ces éléments à son expérience de pianiste improvisateur, il a créé une nouvelle forme de musique juive qui est à la fois expressive, éclectique et séduisante. M. Yedid a étudié le piano à l’Académie de musique et de danse de Jérusalem, pour ensuite poursuivre ses études au New England Conservatory et obtenir son doctorat de l’Université Monash, à Melbourne. Il enseigne actuellement la composition et le piano au Queensland Conservatorium de l’Université Griffith, à Brisbane. Récemment, M. Yedid a été nommé compositeur en résidence Prelude à la Gallop House en Australie.

Au sujet des Prix Azrieli de musique

Créés en 2014 et décernés tous les deux ans, les Prix Azrieli de musique (PAM) concrétisent une conviction profonde de la Fondation Azrieli : celle que la musique et les arts constituent des activités humaines essentielles qui nous permettent d’exprimer notre créativité, de développer notre compréhension du monde et de favoriser les échanges culturels positifs. Ouverts à l’ensemble de la communauté musicale internationale, les PAM accueillent des œuvres provenant d’individus et d’organismes de toutes nationalités, origines, croyances religieuses et affiliations, qui sont évaluées par deux jurys composés d’experts au terme d’un appel biennal à propositions et à partitions.

En vertu de la valeur totale des prix – 200 000 $ CAD par lauréat – les PAM représentent le plus important concours de composition musicale du Canada, et l’un des plus importants du monde. Parmi les lauréats des éditions précédentes, mentionnons l’Israélo-Américain Avner Dorman (2018), la Canadienne Kelly-Marie Murphy (2018), le Canadien Brian Current (2016) et le compositeur polonais établi aux États-Unis, Wlad Marhulets (2016).

À propos d’Analekta

Fondée en 1987 par François Mario Labbé, Analekta est la plus importante maison de disques classiques indépendante au Canada. Elle a réalisé plus de 700 albums, enregistré au-delà de 200 musiciens parmi les plus en vue au pays et a reçu de nombreux prix. En 2021, les œuvres au catalogue d’Analekta atteignaient 300 millions d’écoutes sur les plateformes de diffusion en continu à l’échelle internationale.

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